11 sources d’agacement pour un étranger en Chine


11 sources d’agacement pour un étranger en Chine

« C’est excessivement énervant ! »

 1. Le crachat à la chinoise

Oui, les chinois crachent. Tout le temps, et partout. Aucun scrupule à cracher par terre dans une salle d’attente par exemple, ou durant une conversation.

Impossible de reproduire le bruit de la préparation du crachat via ce blog, mais imaginez un gros raclement de gorge bien prononcé, pas bien loin du vomissement. Seulement lorsqu’il le crache, ça tombe silencieusement à 5cm de leurs pieds.

Le crachat à la chinoise est sans doute THE NUMBER ONE des sources d’agacement pour un étranger en Chine. La chose à laquelle aucun d’entre nous ne parvient à s’habituer.

Vrai ou pas vrai ? Un très bon témoignage ici  sur Voyage-Forum

2. Ne pas comprendre les discussions autour de soi

C’est sans doute la frustration la moins perceptible sur le court terme, mais également la plus perturbante à long terme.

Être en Chine sans parler chinois, c’est accepter d’être exclu de tout ceux qui vous entourent, n’étant pas capable de comprendre le moindre dialogue autour de soi, à défaut de pouvoir dialoguer soi-même.

Ne pas savoir de quoi les autres parlent vous oblige à vous rabattre sur vos propres pensées. C’est en tout cas à nos yeux ce qui crée la sensation d’être un étranger, dans le sens désagréable du terme.

Et puis merde, on aimerait bien comprendre les publicités diffusées dans le métro cantonais !

3. Être constamment fixé du regard

Les chinois sont fascinés par les occidentaux, on s’en rend vite compte. Que l’on soit dans une campagne reculée ou en plein cœur de Shanghai, de nombreux chinois vous fixeront avec insistance. On fait ça nous, quand ils viennent en France ?

Même s’ils voient que vous les avez remarqué, ils continuent de  vous dévisager, ils vous étudient, que ça vous gêne ou nous. Généralement, ils finissent même par vous prendre en photo, comme pour immortaliser l’instant. C’est pas un cliché !

Et puis parfois, vous ne remarquerez même pas celui qui est caché derrière un poteau, à 10m de vous, pointant son gros objectif sur vous en mode paparazzi. Ben oui, c’est bien connu voyons, si on vous demande poliment vous refuserez, alors que si on vous photographie comme une bête sauvage, vous ne rechignerez pas, évidemment !

4. L’hygiène à la chinoise

On passe généralement outre ce détail, parce qu’il faut bien manger. Mais ne nous voilons pas la face: voir le cuistôt d’un restaurant sortir des toilettes sans se laver les mains alors qu’il s’apprête à cuisiner vos plats à pleine main, c’est excessivement énervant !

La culture du lavage de main en Chine: 0/20. Au moins ça ne leur coute pas cher en savon.

Souvenons-nous tout de même que nous avons à faire à un pays en développement, qui n’a pas les mêmes standards d’hygiène, mais également pas les mêmes possibilités.

5. Les toilettes publiques

Pourquoi les odeurs pestilentielles des toilettes publiques en Chine ne chatouilleraient-elles pas autant les narines des chinois que les nôtres ?

Impossible de croire qu’ils ne sont pas sensibles au fait de pisser dans des toilettes à la turque déjà remplies à ras bord de pisse parce qu’aucun d’entre eux n’a eu l’idée de tirer la chasse de verser un seau d’eau. Pourtant, ça n’a pas l’air de les rebuter.

Des toilettes comme vous n'en aviez jamais vu !

La palme des WC les plus gerbant de Chine: le système de rigole commune dans les gares routières et ferroviaires : tu vois ton voisin de dos, assis en position toilette à la turque, et un long fleuve pas très tranquille coule sous ton entre-jambes. « C’est digoulasse ! ».

Généralement, un mini muret fait office de porte : open-caca pour tout le monde ! Alors là, je vous explique même pas les flashs des photographes, si un occidental tente l’expérience !

Bref, mieux vaut être constipé en voyage

6. Les prix-à-touristes

Et oui, on vous voit venir avec votre gueule de métèque. Vous avez rien d’un chinois ? Alors autorisez-vous au moins à négocier comme un chinois !

Car il le faudra, si vous ne voulez pas payer 10 fois le prix normal pour un achat lambda. Et c’est justement en négociant systématiquement qu’on réalise à quel point le premier prix que le vendeur vous annonce est un prix à touriste.

Certains diront « ouiiiii mais même sans négocier ça reste toujours moins cher que chez nous ! » C’est justement ce type de raisonnement qui, d’après nous, alimente chez les commerçants chinois leur envie d’entuber du touriste, et de le considérer comme un vulgaire porte-monnaie.

7. La censure internet

censure chinoiseTout le monde le sait : Facebook, c’est interdit en Chine ! Au même titre que Youtube, Twitter, et certains blogs qui parlent de la Chine (Rions Cantonais, par exemple !).

A cela, il existe un casse-tête une solution : le VPN. C’est un logiciel, pas le nom d’un test de grossesse. Il y en a des gratuits (qui marchent) et des payants (qui marchent mieux). Sinon, oubliez Facebook et Twitter, et adoptez Weibo et QQ, les réseaux sociaux locaux, que les chinois adorent !

Quant à l’information médiatique, elle est souvent censurée biaisée, et certaines informations capitales ne passent pas le filtre gouvernemental. Dans le genre « censure-à-peine-flagrante », l’absence des manifestations de Tian An Men sur Baidu (le moteur de recherche chinois)

8. L’absence de haut-débit internet

On imagine difficilement que cela soit possible, mais on vous le confirme : ici en Chine, le haut débit internet n’existe pas encore ! Quelqu’un connaît-il la raison ?

En tout cas pas pour le commun des mortels. Ca viendra sans doute. Xaviel Niel, à quand un développement de Free en Chine ?

En attendant, il faut apprendre à s’organiser :

– Lancer le chargement de vos séries en streaming le matin pour les regarder le soir

– Lire les e-books en ligne plutôt que d’attendre leur téléchargement en PDF

– Abandonner tout envoi de diapo-photos à la famille, et uploader des photos en définitions archi-réduites sur votre blog

– Télécharger Photoshop AVANT d’arriver en Chine.

…etc.

9. L’impolitesse

Rentrez dans les magasins cantonais et comptez le nombre de fois où l’on aura répondu à vos ni hao, zai tian, et xie xie enjoués. Vous ne serez pas déçu ! Dire bonjour, au revoir, ou merci ne fait pas parti des standards de politesse. Ces formules de politesse sont souvent réservées aux relations un peu plus poussées.

Par ailleurs, mesdames, n’espérez pas que l’on vous cède le passage ou que l’on vous ouvre la porte par courtoisie. Vous vous la prendrez en pleine poire. La porte. Peut-être auront-ils au moins la courtoisie de ne pas vous bousculer au même titre que les autres. Veinardes ! Non on déconne, ça n’arrivera même pas en rêve.

En fait, seules les personnes âgées jouissent d’un peu de considération dans la rue ou dans le métro.

10. Le bruit

chinois silence

« Ah boooon vous dormiez, et quand je parle super fort dans le couloir de l’auberge à 4h du matin avec mes amis, ca vous réveille ? ».

Ca, c’est le grand classique. Faire du bruit en Chine, c’est la base. Le supporter, c’est essentiel. Ou bien faites une commande de boules quies.

C’est un peu comme s’ils étaient frustrés de ne pas pouvoir s’exprimer autant qu’ils le veulent. Résultat, au téléphone, on crie. Dans la rue, on parle fort et on gueule sans arrêts. Et dans les hôtels/auberges, on cogne les portes et on discute devant la votre en pleine nuit. Que vous soyez étranger ou chinois d’ailleurs (et oui, à travers la porte, on voit pas votre tronche).

Ma grand-mère leur dirait « vous pourriez parler à des sourds ! ».

11. Le rapport des chinois à leur environnement

panneau educatif nature chineBien que le gouvernement chinois travaille constamment sur ses lacunes environnementales (#fayotagepourquenotreblognesoitpluscensuré) la population du pays se sent bien peu concernée par les enjeux écologiques dont on parle tant en Europe.

Préserver la couche d’ozone ou ne pas considérer le sol comme une déchetterie, c’est bien le cadet de leurs soucis ! En même temps, ils ne voient jamais la couleur du ciel à cause de la pollution industrielle qui recouvre les villes, et on les a habitué à ce que le moindre papier jeté par terre soit aussitôt ramassé à la pince par les nombreux travailleurs embauchés pour ce faire.

Mais avec notre regard d’occidental éco-éduqués (ou donneur de leçon, au choix), ça fait tout drôle de voir un chinois (puis 2, puis 3, puis 1,3 milliards) jetant tout et n’importe quoi par la fenêtre du bus, dans la rue, dans un parc, sur un chemin de rando…

Et cela à tout âge ! Si encore c’était une affaire de génération…

L’effort pédagogique nécessaire pour faire changer les mentalités est considérable, mais l’on voit apparaître des panneaux à caractère éducatif dans les parcs nationaux, invitant les badauds à préserver la nature qui les entoure.

Voilà une chose qu’on ne peut pas leur excuser : jeter une cannette par terre plutôt qu’à la poubelle, ce n’est pas une affaire de pouvoir d’achat.

Et vous, quelles sont vos sources d’agacement, en tant qu’étranger en Chine ?